Nos origines - Histoire de Joseph Noël Rancourt
Fils de Pierre Rancourt et de Jeanne-Claude Boisandré, de la paroisse Saint-Jean de Caen, évêché de Bayeux en Normandie, il contracte mariage devant le notaire Duquet le vendredi 26 janvier 1685 avec Marie Parent, née à Québec le jeudi 25 novembre 1655, fille de Pierre Parent et de Jeanne Badeau et veuve de David Corbin. Il l'épouse à Beauport le lundi5 février 1685. De leur union naissent neuf enfants. Son épouse est inhumée à Québec le lundi 6 décembre 1700.
Il épouse en deuxièmes noces à Château-Richer, le dimanche 18 septembre 1701, Françoise Daveau, née à Neuville le samedi 14 septembre 1680, fille de Charles Daveau et de Marguerie d'Aubigny. De leur union naissent huit enfants.
Il arrive au pays avec sa mère. Le 7 février 1680, il comparaît devant le bailli de l'Île d'Orléans. Il accuse Marc-Antoine Gobelin d'avoir conservé pour lui les biens meubles revenant à Claude Rancourt, suite au décès de Jeanne-Claude de Boisandré. Le bailli laisse les meubles entre les mains de Jean Létourneau à condition qu'il en verse la valeur à Claude Rancourt.
Le 14 mars 1680, avec l'assentiment de Marc-Antoine Gobelin, il passe un accord avec les messieurs du Séminaire de Québec. Les meubles en possession de Létouneau seront remis au Séminaire de Québec et conservés par les messieurs du Séminaire jusqu'au retour de Monseigneur de Laval. Il sera alors décidé s'ils doivent être remis à Gobelin ou adjugés au Séminaire pour payer ses pensions. Son nom ne paraît pas au recensement de 1681.
Le 19 février 1685, Pierre Nolan lui vend un emplacement de vingt pieds de front au Sault-au-Matelot. Il le paie 500 livres de principal et 20 livres pour les « épingles ». Le 26 mai suivant, il loue pour trois ans à Antoine Huppé, moyennant 80 livres par année, une terre provenant de feu David Corbin premier mari de son épouse et située au Petit Village.
Le 22 juillet suivant, en compagnie de Jean Mathieu, il achète de Gabriel Gosselin trois jeunes boeufs, deux vaches et vingt moutons, pour le prix de 420 livres. Le 28 août suivant il passe une convention avec son voisin Jacques Barbeau de la rue du Sault-au-Matelot, qui lui vend deux pieds et demi de large de son terrain afin qu'il y fasse ériger à ses frais un mur mitoyen.
On le qualifie de marchand boucher et il travaille depuis trois ans en société avec Jean Mathieu. Le 26 mars 1687, ils établissent leurs comptes, dans le but de mettre fin à leur association. Contre deux boeufs de deux ans, il lui cède tout ce qui leur est dû par leurs clients.
Le 14 mars 1688, il loue pour trois ans sa maison du Sault-au-Matelot à Jean Condé, moyennant 160 livres par année. Le 16 novembre 1688, alors qu'on le qualifie de maître charpentier de barque, il passe un marché avec Gabriel Duprat. Il promet de lui « raccommoder » sa chaloupe en baissant le tillac de quatre pouces, le tout pour 72 livres.
Le 21 mai 1692, il contracte une obligation de 500 livres envers les Jésuites pour le fermage de leur terre de Bonsecours. Le 10 janvier 1696, Olivier Morel lui concède une terre de trois arpents une perche et douze pieds de front au fief de Grand Pré. Le 18 juillet suivant, Jeanne Simon, épouse de Jacques Liberge, résilie son bail de la maison de sa maison de la rue du Sault-au-Matelot.
Elle déclare que son mari a loué la maison, il y a un an et pour trois années, moyennant 160 livres. Or son mari est parti en voyage sur le navire La Bouffonne et elle ne peut plus payer le loyer. Elle y renonce en versant 63 livres 14 sols et 9 deniers. Le 15 juillet 1697, il loue pour trois ans sa maison du Sault-au-Matelot à Pierre Toupin, au prix de 130 livres.
Le 2 avril 1698, comme procureur de Joseph Parent, il vend à André Jorian un emplacement de trente pieds de front avec la maison, à la Côte de la Montagne, au prix de 4000 livres. Son épouse décède en décembre 1700. Le 19 février 1701, en compagnie de Fabien Badeau, il promet de faire à Jean-François Fromage une quille pour sa barque, pour la somme de 170 livres.
Il fait procéder à l'inventaire de ses biens le 25 avril 1701 par le notaire Chambalon. On relève, entres autres choses, quarante et une livres de vieilles « vessele destain » valant 24 livres et 12 sols, une vieille méchante voile...avec un vieux palan évalués à 20 livres et sept cent vingt pieds de bordage de bois de frêne estimés à 86 livres et 8 sols. Il a plusieurs dettes dont 366 livres envers les Jésuites et 115 livres et 16 sols au sieur de Lino.
Le 30 août 1701, il passe un compromis avec Jacques Parent et Fabien Badeau pour les hériteirs de feu David Corbin et de feue Marie Parent. Ils demandent au sieur Dauteuil d'arbitrer leur différend. Il se marie en deuxièmes noces en septembre de la même année.
Le 17 février 1702, en compagnie de Jean Badeau, il s'engage à faire un étambot pour la barque de Pierre-François Fromage et du sieur Lagrange au prix de 200 livres.
Le 16 novembre 1706, il passe un compromis avec Jacques Parent et Fabien Badeau pour la succession de feu David Corbin et feue Marie Parent, sa première épouse. Ils nomment comme arbitres Louis Chambalon et Florent La Cetière. Le 18 août 1708, intervient un jugement arbitral pour sa tutelle des enfants mineurs de feu David Corbin et feue Marie Parent.
Les trois points en litige se lisent comme suit. Est-ce que l'habitation et la maison qu'il a achetées de Marc-Antoine Gobelin et qu'il a vendues à Pierre Dufresne doivent être considérées comme acquises avant son mariage avec Marie Parent? Est-ce que les
héritiers Corbin ont droit à la moitié de l'emplacement et de la maison du Sault-au-Matelot ? Est-ce que le « preciput» de son contrat de mariage ne doit être pris que sur les meubles?
Les arbitres tranchent ainsi. L'habitation achetée à Gobelin et la valeur de 600 livres du prix de vente lui reste entièrement. Les héritiers Corbin ont droit à la moitié de l'emplacement et de la maison du Sault-au-Matelot. Le« preciput» ne sera pris que sur les biens meubles. Le même jour on établit les comptes de tutelle.
Le 7 janvier 1709, on établit les comptes définitifs. Les représentants des héritiers lui doivent 629 livres 19 sols et 8 deniers. Le 9 février suivant, il vend à Jean-Baptiste Mailloux trois concessions au Petit Village au prix de 760 livres. Le 9 mars 1710, en compagnie de Jacques Parent, Jacques Avisse et Michel Chevalier, il loue une maison du Sault-au-Matelot à Jean Duprat.
Le 7 juillet 1712, André Corbin lui vend au prix de 30 livres sa part de un douzième comme héritier de feue Marie Parent et de un onzième comme héritier de feue Geneviève Rancourt, sa soeur, sur l'emplacement et la maison du Sault-au-Matelot. Il décède à Québec et est inhumé le 21 mars 1719. Sa veuve fait procéder à l'inventaire des biens par le notaire Dubreuil le 9 novembre 1723.
Il épouse en deuxièmes noces à Château-Richer, le dimanche 18 septembre 1701, Françoise Daveau, née à Neuville le samedi 14 septembre 1680, fille de Charles Daveau et de Marguerie d'Aubigny. De leur union naissent huit enfants.
Il arrive au pays avec sa mère. Le 7 février 1680, il comparaît devant le bailli de l'Île d'Orléans. Il accuse Marc-Antoine Gobelin d'avoir conservé pour lui les biens meubles revenant à Claude Rancourt, suite au décès de Jeanne-Claude de Boisandré. Le bailli laisse les meubles entre les mains de Jean Létourneau à condition qu'il en verse la valeur à Claude Rancourt.
Le 14 mars 1680, avec l'assentiment de Marc-Antoine Gobelin, il passe un accord avec les messieurs du Séminaire de Québec. Les meubles en possession de Létouneau seront remis au Séminaire de Québec et conservés par les messieurs du Séminaire jusqu'au retour de Monseigneur de Laval. Il sera alors décidé s'ils doivent être remis à Gobelin ou adjugés au Séminaire pour payer ses pensions. Son nom ne paraît pas au recensement de 1681.
Le 19 février 1685, Pierre Nolan lui vend un emplacement de vingt pieds de front au Sault-au-Matelot. Il le paie 500 livres de principal et 20 livres pour les « épingles ». Le 26 mai suivant, il loue pour trois ans à Antoine Huppé, moyennant 80 livres par année, une terre provenant de feu David Corbin premier mari de son épouse et située au Petit Village.
Le 22 juillet suivant, en compagnie de Jean Mathieu, il achète de Gabriel Gosselin trois jeunes boeufs, deux vaches et vingt moutons, pour le prix de 420 livres. Le 28 août suivant il passe une convention avec son voisin Jacques Barbeau de la rue du Sault-au-Matelot, qui lui vend deux pieds et demi de large de son terrain afin qu'il y fasse ériger à ses frais un mur mitoyen.
On le qualifie de marchand boucher et il travaille depuis trois ans en société avec Jean Mathieu. Le 26 mars 1687, ils établissent leurs comptes, dans le but de mettre fin à leur association. Contre deux boeufs de deux ans, il lui cède tout ce qui leur est dû par leurs clients.
Le 14 mars 1688, il loue pour trois ans sa maison du Sault-au-Matelot à Jean Condé, moyennant 160 livres par année. Le 16 novembre 1688, alors qu'on le qualifie de maître charpentier de barque, il passe un marché avec Gabriel Duprat. Il promet de lui « raccommoder » sa chaloupe en baissant le tillac de quatre pouces, le tout pour 72 livres.
Le 21 mai 1692, il contracte une obligation de 500 livres envers les Jésuites pour le fermage de leur terre de Bonsecours. Le 10 janvier 1696, Olivier Morel lui concède une terre de trois arpents une perche et douze pieds de front au fief de Grand Pré. Le 18 juillet suivant, Jeanne Simon, épouse de Jacques Liberge, résilie son bail de la maison de sa maison de la rue du Sault-au-Matelot.
Elle déclare que son mari a loué la maison, il y a un an et pour trois années, moyennant 160 livres. Or son mari est parti en voyage sur le navire La Bouffonne et elle ne peut plus payer le loyer. Elle y renonce en versant 63 livres 14 sols et 9 deniers. Le 15 juillet 1697, il loue pour trois ans sa maison du Sault-au-Matelot à Pierre Toupin, au prix de 130 livres.
Le 2 avril 1698, comme procureur de Joseph Parent, il vend à André Jorian un emplacement de trente pieds de front avec la maison, à la Côte de la Montagne, au prix de 4000 livres. Son épouse décède en décembre 1700. Le 19 février 1701, en compagnie de Fabien Badeau, il promet de faire à Jean-François Fromage une quille pour sa barque, pour la somme de 170 livres.
Il fait procéder à l'inventaire de ses biens le 25 avril 1701 par le notaire Chambalon. On relève, entres autres choses, quarante et une livres de vieilles « vessele destain » valant 24 livres et 12 sols, une vieille méchante voile...avec un vieux palan évalués à 20 livres et sept cent vingt pieds de bordage de bois de frêne estimés à 86 livres et 8 sols. Il a plusieurs dettes dont 366 livres envers les Jésuites et 115 livres et 16 sols au sieur de Lino.
Le 30 août 1701, il passe un compromis avec Jacques Parent et Fabien Badeau pour les hériteirs de feu David Corbin et de feue Marie Parent. Ils demandent au sieur Dauteuil d'arbitrer leur différend. Il se marie en deuxièmes noces en septembre de la même année.
Le 17 février 1702, en compagnie de Jean Badeau, il s'engage à faire un étambot pour la barque de Pierre-François Fromage et du sieur Lagrange au prix de 200 livres.
Le 16 novembre 1706, il passe un compromis avec Jacques Parent et Fabien Badeau pour la succession de feu David Corbin et feue Marie Parent, sa première épouse. Ils nomment comme arbitres Louis Chambalon et Florent La Cetière. Le 18 août 1708, intervient un jugement arbitral pour sa tutelle des enfants mineurs de feu David Corbin et feue Marie Parent.
Les trois points en litige se lisent comme suit. Est-ce que l'habitation et la maison qu'il a achetées de Marc-Antoine Gobelin et qu'il a vendues à Pierre Dufresne doivent être considérées comme acquises avant son mariage avec Marie Parent? Est-ce que les
héritiers Corbin ont droit à la moitié de l'emplacement et de la maison du Sault-au-Matelot ? Est-ce que le « preciput» de son contrat de mariage ne doit être pris que sur les meubles?
Les arbitres tranchent ainsi. L'habitation achetée à Gobelin et la valeur de 600 livres du prix de vente lui reste entièrement. Les héritiers Corbin ont droit à la moitié de l'emplacement et de la maison du Sault-au-Matelot. Le« preciput» ne sera pris que sur les biens meubles. Le même jour on établit les comptes de tutelle.
Le 7 janvier 1709, on établit les comptes définitifs. Les représentants des héritiers lui doivent 629 livres 19 sols et 8 deniers. Le 9 février suivant, il vend à Jean-Baptiste Mailloux trois concessions au Petit Village au prix de 760 livres. Le 9 mars 1710, en compagnie de Jacques Parent, Jacques Avisse et Michel Chevalier, il loue une maison du Sault-au-Matelot à Jean Duprat.
Le 7 juillet 1712, André Corbin lui vend au prix de 30 livres sa part de un douzième comme héritier de feue Marie Parent et de un onzième comme héritier de feue Geneviève Rancourt, sa soeur, sur l'emplacement et la maison du Sault-au-Matelot. Il décède à Québec et est inhumé le 21 mars 1719. Sa veuve fait procéder à l'inventaire des biens par le notaire Dubreuil le 9 novembre 1723.
Documents en format PDF
Historique de la famille
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Histoire de l'ancêtre Joseph Noël Rancourt au Canada
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Sources
- Bibliothèque et Archives nationales du Québec
- Bibliothèque et Archives Canada
- Site de Francois Rodrigue et France Rancourt.